Présentation de la Cité
Le nom de Ligny (Lineium) apparaît pour la première fois, en 962. La ville se développe à partir du XIe ou du XIIe siècle autour d’un château dont la Tour Valéran fait partie. Ligny-en-Barrois fut la capitale d’un comté qui passa successivement des possessions des Comtes de Champagne aux Ducs de Bar, au Comte de Luxembourg qui le garda jusqu’en 1719, date à laquelle la région fut incorporée aux terres du Duc de Lorraine, avant d’être annexée à la France en 1766, à la mort de ce dernier.
Les armoiries de Ligny sont difficiles à préciser : d’azur à trois têtes de chardons et à l’entrelacs de trois croissants d’argent en chef. La place forte médiévale dont il reste la Tour Valéran, du nom d’un des Comtes de Luxembourg, a été embellie par le Roi Stanislas qui tenait sa cour à Commercy. On raconte que Bayard, le chevalier sans peur et sans reproche fit son éducation de page à Ligny. La ville a également donné naissance au cardinal Pierre de Luxembourg, « le Bienheureux » . Au XVIe siècle, victime de la lutte entre Valois et Habsbourgs, Ligny connaît les pires heures de son histoire.
La cité est assiégée puis détruite par les troupes de Charles-Quint, en 1544. De 1544 à 1591, Marguerite
de Savoie prend en mains le comté de Ligny. Elle aide à reconstruire la cité, y installe les soeurs des Annonciades (1554) et fait construire le nouveau monastère des Capucins (1584). Elle fait reconstruire l’église paroissiale et la chapelle Notre-Dame des Vertus, une maison pour les veuves, un collège, l’Hôtel Dieu. Elle s’éteint dans notre cité en 1591.
Au XIXe siècle, de nombreux Linéens participent à l’épopée napoléonienne. L’un d’entre eux, Pierre Barrois, s’illustre lors de ces campagnes (son nom est gravé sur l’Arc de Triomphe) et se voit promu général de division en 1811. La statue de ce général d’Empire fut érigée en 1903 sur la Place Nationale (et enlevée sous l’occupation en 1942). C’est également au cours du 19e siècle que Ligny est devenue une ville industrielle à l’activité très diversifiée (instruments d’optique et de précision, meubles, chaussures, brasseries, confitures, chemises …). De nos jours, Ligny demeure un centre économique important notamment dans l’optique, la mécanique de précision et le secteur automobile. La fonction industrielle de Ligny est complétée par un équipement commercial varié (commerces de détail et supermarchés) et par une vie associative riche et dynamique. Chacun peut ainsi trouver tout ce dont il a besoin pour passer un séjour agréable.
Le Lorgnon Linéen
Délicieuses gourmandises qui mêlent chocolat – au lait, blanc ou noir – et une ganache à base de purée de groseilles. On sait quand on commence… on ne sait jamais quand on s’arrête.
Asile Saint-Charles, XIXème siècle
Ce bâtiment érigé en 1865, financé en grande partie par la mère supérieure de l’hospice, a fait fonction de « garderie » pour les enfants en bas âge. Cédé à la ville en 1882, il devient une école maternelle qui a accueilli des élèves jusque dans les années 90. Désormais, l’asile abrite une salle d’exposition, la Bibliothèque Municipale et l’Office de Tourisme.
Eglise Notre-Dame des Vertus, XVIème, XVIIIème, XIXème siècles
La première église paroissiale dédiée à Saint-Martin daterait du Xème siècle. Détruite en 1544, lors du siège de la cité par les troupes de l’empereur Charles Quint, elle est reconstruite en style gothique en 1552. Les portails latéraux, sud et nord, réalisés en 1633, ont une composition architecturale identique inspirée du Baroque. Au XIXème siècle, de part et d’autre du choeur, sont aménagées des chapelles et la sacristie. En 1862 est ajouté le clocher et en 1897 le portail d’entrée.
Hôtel de ville, XVIIIème siècle
La communication entre les deux enceintes « enclos de la ville » et « enclos du château » se faisait grâce à la porte Bocquet. Cette entrée imposante, appelée le passage de l’entre-deux-ponts (début de l’actuelle rue de Strasbourg), était composé d’un double pont-levis. En 1719, le comté de Ligny devient propriété du duché de Lorraine.
La rue de Strasbourg
Entre 1745 et 1775, Ligny-en-Barrois se dote de grands axes sur lesquels s’élève une architecture civile noble et homogène. En 1746, le château de comtes est détruit afin de tracer une large avenue, la rue de Strasbourg. Les pierres du château auraient servi à la construction des maisons canoniales et d’une porte monumentale appelée porte Royale ou porte de Strasbourg.
Tour Valéran, XIIème, XIVème, XIXème siècles
La porte des Moulins, permettant l’accès à « l’enclos du château », était flanquée le la tour Valéran et de la tour des Canons, détruite en 1878. Commencée au XIIème siècle, la Tour est achevée sous le règne de Valéran III, comte de 1374 à 1415. Ces étapes apparaissent sur cette construction. Sa fonction militaire est rappelée par des meurtrières, canonnières et mâchicoulis. C’est dans cette tour que naquit en 1369, Pierre de Luxembourg.
Notre-Dame des Fossés, XVème, XXème siècles
Originellement, cette statue dominait la tour Notre-Dame, l’une des cinq tours de « l’enclos du château ». Avec Notre-Dame des Moulins et Notre-Dame des Vertus, elle est la troisième « dame » de Ligny. A cet endroit coulait une source aux vertus curatives soulageant les maux oculaires. Ceci explique la présence de nombreux ex-voto. En 1763, le château devant être démoli, la statue est déplacée et posée dans cette niche.
Le Chemin des Canons
Le dispositif défensif, élevé à partir du XIème siècle, se constituait de deux entités séparées, l’une autour du château, et l’autre autour de la ville. Elles étaient chacune entourées par un rempart, et un fossé les séparaient
Le Parc Municipal
Ce grand parc classé monument historique a été créé au XVe. Acheté par la ville en 1794, il est devenu un jardin d’agrément au cours du XIXe siècle. Une partie du parc borde la rivière de l’Ornain et vient d’être restaurée, elle promet de belles promenades au bord de l’eau, à travers les nouvelles allées romantiques qui guident le visiteurs jusqu’au kiosque du parc. Dans l’autre partie se trouve un autel commémoratif de Gaston Broquet, dédié aux linéens morts au cours de la première guerre mondiale, ainsi que deux belles statues, allégories de l’Anthropologie et de la Chimie, provenant du Trocadéro.